mercredi 29 mars 2017

Mercredi 26 avril à 20h30 - Café philo L'ESTIME DE SOI ET L'ESTIME DES AUTRES

Ce thème sera introduit par Florent. 
Le débat est ouvert à tout public. L'événement est gratuit. Comme c'est une brasserie qui nous accueille, nous avons l'obligation de consommer au moins une boisson. 

Le lieu en question est la Brasserie de Lescure (galerie Leclerc, rocade Nord Albi). Par rapport à ses heures d'ouverture, la date initialement prévue doit être repoussée d'un jour. Au lieu du mardi 25 convenu, nous tiendrons donc notre événement le mercredi soir à 20h30.


Si vous souhaitez inscrire notre événement sur vos réseaux de sorties (Amiez, OVS, etc.), veillez à préciser que ce n'est pas une sortie d'Amiez mais un café philo (cela pour éviter tout amalgame) et de limiter le nombre d'inscrits à 6 personnes, car la brasserie met à notre disposition des tables pour un maximum de 20 personnes. 

Toute personne souhaitant participer à cet événement est bienvenue, avec ou sans inscription


Merci de votre compréhension. 

Nous vous informons de la publication d'un nouvel article présentant la charte, celle que nous citons au début de chaque café philo.



Bienvenue à tous et à toutes !


Lynn et Florent

Compte rendu café philo "Quelle place pour les personnes handicapées dans notre société?"

(Téléchargeable ici en fichier pdf)



Encore une fois une soirée très enrichissante et conviviale. Nous étions une vingtaine de personnes. Le nouveau lieu qui nous a accueillis s’est avéré tout à fait adapté à notre besoin puisqu’il dispose d’un grand parking devant l’entrée et qu’il se trouve en rez de chaussée, accessible donc aux personnes dont la mobilité est réduite. Bien que des personnes soient du centre-ville d’Albi et que nous comprenions qu’elles préféreraient un endroit plus proche pour elles, nous ne pourrons pas contenter tout le monde. Nous avons étudié la question.

Il est finalement convenu que nous continuerons à organiser les café philo à la Brasserie de Lescure qui nous a si gentiment accueillis. Le propriétaire des lieux est prêt à nous ouvrir ses portes à nouveau.
Le fait est que le mardi 25 avril, date que nous avions convenu ensemble pour le prochain café philo, est un jour de fermeture nocturne pour cette brasserie. Son horaire du mardi ne correspondant pas aux heures de nos événements ; nous vous informons donc que nous repoussons le prochain café philo au mercredi 26 avril. L’heure du rendez-vous reste la même : 20h30.

Une parenthèse : nos événements se déroulaient généralement le jeudi mais nous modulons nos dates en fonction des organisateurs d’autres événements de même genre. Nous essayons d’éviter de tomber sur la même date, donc cette fois-ci notre café philo se produira un mercredi.

Ainsi le 26 avril, notre café philo portera sur le thème qui a été voté : « L’estime de soi et l’estime des autres ».



Le compte rendu


À présent, voici un petit résumé des idées relevées lors de la discussion publique du 23 mars sur la place des personnes handicapées dans notre société. Il se peut que des idées entendues autour de la table soient manquantes, alors nous précisons qu’il s’agit seulement d’un compte rendu très concis. Nous énumérerons les informations sans ordre précis, point après point.

- Face à l’étranger : On craint ce qu’on ne connaît pas.
- Sur l’attitude face aux gens différents : Chez certains l’effort est plus naturel que chez d’autres pour communiquer avec les personnes handicapées.
- C’est l’environnement qui est inadapté et non la personne. Pour que l’handicap n’existe plus, il suffit de procéder à des aménagements.
- Différence entre « handicap » et « infirmité ».
- Oser demander de l’aide, ne pas avoir honte de ses faiblesses. Exemple : un malvoyant qui demande une aide à un passant.
- Préférence de l’expression « en situation d’handicap ».
- Les hauts potentiels intellectuels (surdoués et zèbres) : ceux qui sont dans le « plus », le « trop » (émotionnellement submergés, en sentiment de décalage sociétal).
- Question de la reconnaissance du statut de personne handicapée, souvent pour pouvoir travailler.
- Le sentiment de vivre aux crochets de la société.
- L’handicap formaté : il faut avoir une allure d’handicapé pour être considéré comme ayant droit.
- Difficulté pour soi, pour l’Autre et pour la famille.
- La problématique du mot « normal », ou de l’expression « comme tout le monde ».
- Différence entre protectionnat propre à la France et fonctionnement d’autres pays… Dysfonctionnements en France mais beaucoup de mesures quand même. Dans certains pays, les aides n’existent pas ou elles sont très faibles. D’où la mendicité comme seul moyen de subsistance pour les personnes handicapées.
- Les autres, les gens dits « normaux » peuvent avoir une attitude de méfiance lorsqu’on leur demande de l’aide.
- Législation : code de l’urbanisme et de la construction de l’habitat. Depuis 1972, aménagements obligatoires pour les handicaps moteurs, obligatoires (sans sanction, donc peu ont appliqué cette exigence).
Depuis 2010 tous les logements à louer doivent être accessibles aux personnes handicapées (dimensions de portes, etc.).
- Dans notre société, deux choses sont génératrices d’handicap :
La capacité de jugement / comparaison des personnes qui vous entourent ou que vous rencontrez ;
Et le devoir d’être ambitieux et de participer à la course à la réussite.
- Le rêve d’accomplissement diminué, par exemple sur le plan professionnel.
- Obligation d’embaucher des personnes handicapées : des entreprises préfèrent payer des pénalités plutôt que d’embaucher des personnes handicapées, étant donné que ces dernières peuvent rester à vie dans l’entreprise.
- Existence d’entreprises adaptées : ESAT (ancien CAT) qui sont des ateliers protégés.
- Depuis que la Cotorep est devenue la MDPH, les subventions sont moindres.
- Se mettre à la place de l’Autre sera toujours un exercice plus ou moins difficile.
- Des films : « Mistral Gagnant » (enfants malades) ; « Papillon ».
- Souvent il est possible de tirer un atout d’un handicap.
- Si nous étions plus évolués en tant qu’espèce humaine, nous regarderions les gens autrement : dans les yeux et non dans les apparences. Ainsi, il n’y aurait plus de clivage entre « normal » et « pas normal ».
- Document recommandé dans le public : « La notion de handicap et les représentations qu’on en a ».



L’introduction qui a été donnée par Lynn (moi-même) :


Nous précisons que nous nous référons ici à notre modèle de société, le modèle standard communément accepté dans cette région du globe.
En admettant que la société est autre chose que nous-mêmes, elle est synonyme de « grille administrative fonctionnelle » selon mon expression. Elle institutionnalise les rapports entre individus, leur donnant à tous une classification, un étiquetage. Cela au risque de créer une diabolisation de la différence en quelque sorte, une marginalisation de la personne dès lors qu’elle ne répond pas aux impératifs de travailleur et de consommateur, critères posés par les diktats établis à l’échelle d’une nation. À cette échelle-là, trop vaste d’ailleurs, l’individu ne sait plus où trouver sa place, pour deux raisons qui me viennent à l’esprit à ce jour :
- on est réduit à un numéro dans un dossier administratif ou/et médical
- la famille humaine cesse d’être une famille parce qu’on ne sait pas rendre le monde petit dans notre actuelle société.
Où donc trouver sa place quand on n’entre pas très bien dans le modèle préconçu ?

Cette question peut ouvrir un débat sur la façon dont nous pourrions vivre localement pour que chacun trouve sa place au sein de la famille humaine.

Puisque nous parlons aujourd’hui des personnes handicapées, nous pouvons considérer le sujet sous divers angles, par exemple, ceux auxquels je pense :

- l’aide sur le plan matériel, les aménagements, les facilitations…

- l’attitude psychologique de l’individu atteint d’une limite, quelle qu’elle soit, une limite handicapante. En effet, beaucoup d’interrogations existentielles peuvent subvenir : pourquoi ? Suis-je bon à rien ? Est-il préférable pour moi de mourir ? Ai-je le droit au bonheur ? Vais-je me résigner ? Quel est mon champ des possibles s’il est réduit à néant ? Ou la comparaison aux autres gens, que l’on envie. Etc.
Ou la force d’exister malgré tout. Nous pouvons dans ce cas citer des personnalités lourdement handicapées et qui sont arrivées à de hauts niveaux de reconnaissance : Stephen Hawking (éminent physicien cosmologue paraplégique), Nick Vujicik (sans jambes et sans bras, conférencier écrivain ayant fondé une famille), etc.
Je compte sur vous pour alimenter ce sujet.
Petite parenthèse, je vous recommande un film sublime si vous ne l’avez pas déjà vu : le titre est « intouchable ». Il illustre la façon dont un handicapé cesse de se sentir handicapé ou d’être une demi-personne lorsqu’il rencontre un individu qui s’adresse à lui sans attitude de compassion ni de pitié ni de condescendance.

- Ensuite l’attitude des autres : certains se sentent gênés et évitent de s’impliquer avec les handicapés, alors que d’autres veulent travailler dans le milieu handicapé, et que d’autres encore estiment la personne handicapée autant qu’une personne valide, sans différenciation et sans éprouver de gêne.

- Les associations, les organismes, la reconnaissance, le statut…

- Les diagnostics limitatifs...

Enfin, qu’est-ce qu’un handicap ? Cela peut prendre plusieurs noms. Une invalidité plus ou moins grande, une fragilité, physique ou psychologique.


Quelle est votre attitude face à l’handicap des autres ?
Ou bien votre attitude face à vos limites ou vos handicaps ?


mardi 28 mars 2017

La charte du café philo (déroulement d'un débat public)

Ce texte est celui que nous lisons devant l'assemblée avant de commencer le café philo.


"Vous n’oublierez pas de rallumer vos téléphones portables à la sortie…

Les cafés philosophiques sont laïques et sans orientation idéologique.
Nous engageons une discussion publique qui se veut courtoise et sans abus d’opinion.

Le débat se déroulera par la prise de parole en levant la main. Chacun aura ensuite son tour.
Il s’agit d’un partage d’idées avec l’assemblée entière, et non pas de réactions entre deux personnes. Toute intervention se veut respectueuse de la différence de chacun. Un temps de parole ne doit pas être excessivement long, de manière à répartir la parole équitablement.

Une bonne qualité d’écoute est requise de façon à ne pas interrompre chaque personne qui s’exprime. En effet, le silence est demandé durant le discours d’une personne.

Vingt minutes avant la fin de notre café philo, nous procéderons aux dernières interventions pour conclure le sujet du jour.

Ensuite, vous pourrez proposer de nouveaux sujets pour la prochaine fois, cela en sachant que vous aurez donc à introduire le sujet du café philo. C’est au moyen du vote que nous procéderons pour le choix du prochain thème.


À présent, le café philo commence. …[prénom]... va présenter son introduction." 

jeudi 9 mars 2017

23 mars 2017 à 20h30 - Quelle place pour les handicapés dans notre société ?


Rendez-vous le jeudi 23 mars 2017 à 20h30 à la brasserie de Lescure, rocade nord Albi.
Le thème sera « Quelle place pour les handicapés dans notre société ? ». C’est le sujet qui a été voté à la fin du dernier débat.

Encore un vaste sujet aux multiples facettes. 
Stephen Hawking
Quand on parle des limites mal vécues par des personnes qui nous semblent a priori tout à fait valides, on peut parler d'handicap. Quand on voit un invalide, on n'est pas préparé à voir un... Stephen Hawking (éminent physicien et cosmologue britannique) ! On connaît l'ampleur de son héritage... 
Et l'on ne manque pas d'autres exemples tous différents les uns des autres.

Handicap, coup du hasard ou coup du destin ? Comment le vivre ? Quelle place dans le monde ? et encore de nombreux points auxquels on peut penser. 
Et surtout la joie du partage lors de cette discussion publique, ouverte à tous. 


Nous précisons que le lieu du présent évènement est accessible aux personnes dont la mobilité est réduite.



Comme d’habitude, nous n’omettons pas de préciser que la brasserie nous accueille à condition que nous consommions au moins une boisson.

Si vous avez un petit creux, le restaurant pourra vous servir un repas. Dans ce cas, peut-être est-il mieux de contacter le personnel en avance pour que vous soyez plus facilement reçu par le service de restauration vu l’heure du soir.



Voici les coordonnées de la brasserie de Lescure : 05 63 56 92 02

Plan Google maps :
https://www.google.fr/maps/place/BRASSERIE+LESCURE/@43.9571685,2.1541873,15z/data=!4m5!3m4!1s0x0:0xe8b7012b111c21f!8m2!3d43.9571685!4d2.1541873



Compte-rendu "Qu'est-ce que réussir sa vie ?" du 2 mars 2017

Téléchargement texte intégral version pdf :
https://drive.google.com/open?id=0BxSiIp2eNu6cYkdjcUhfdkE1eW8


Compte rendu

22 participants

Jean-Louis a assuré l’introduction de ce débat en énonçant notamment les paradigmes vécus par le personnage d’Ulysse, héros du fameux ouvrage d’Homère, l’Odyssée. Mythes, combats, symbolisme, la signification du retour chez soi, venaient alimenter le discours dont on pouvait saisir les analogies avec la vie de tout être humain. La quête de réussite en faisait partie.

Si l’on devait résumer la discussion qui s’en suivit, l’on pourrait dire que chacun a sa définition de la réussite mais aussi de ce que représente la vie. Nous avons noté beaucoup d’idées montrant aussi bien des différences que des similitudes de vécu ou d’opinions entre les personnes présentes.
Nous en ferons un petit résumé, évitant une liste trop exhaustive.

Mais avant cela, nous ouvrons une petite parenthèse.

La fin du café philosophique a été marquée par la problématique du manque d’accès de la salle aux personnes dont la mobilité est réduite. En effet la brasserie Saint James d’Albi a eu l’amabilité de nous prêter une salle de réunion, avec comme seul inconvénient de se trouver à l’étage, accessible par escalier. Inconvénient de taille quand une personne veut se joindre à nous en fauteuil roulant. Nous lui avons promis de faire un effort, c’est pourquoi nous avons fait un écart par rapport au sujet initial, essayant de trouver ensemble une solution.
Suite à cela, nous pouvons confirmer par ailleurs qu’un lieu a été trouvé pour le prochain café philosophique (23 mars) : la brasserie de Lescure qui se trouve au bout de la galerie de Leclerc.
L’endroit est bien disposé pour ce genre de réunion et il se trouve en rez-de-chaussée. Le personnel nous a confirmé l’accueil de notre événement.


Parenthèse faite, revenons au compte rendu sur le débat autour du thème « qu’est-ce que réussir sa vie ? ». Voici les idées principales que nous avons notées.

- Des freins à l’épanouissement : peur de la mort, dépendance à l’opinion de l’entourage (famille, autres), sentiment de ne pas s’appartenir mais d’appartenir aux autres (le fait de devoir être ce que les gens veulent qu’on soit)
- Les influences médiatiques, éducatives, culturelles, familiales, religieuses, peuvent générer un système de croyances qui conditionnent la définition de la réussite.
- La pression sociale : le dogme de la réussite. La sur-adaptation au jeu social. Et le bonheur dans tout ça ? 
- Vanité ? Question illustrée par le livre de l’Ecclésiaste.
- Réussir sa vie est à distinguer de « réussir dans la vie ». Le deuxième principe semble orienté vers l’ascension sociale par la possession matérielle et l’argent.
- Qu’est-ce que la vie ? Une quête spirituelle pour certains.
- La place de l’homme dans l’Univers. L’humain est-il au centre de tout ?

- La bonne place de l’ego : prendre soin des autres sans s’oublier à soi, avoir le droit de penser à soi d’abord.
- La question primordiale de la confiance en la vie : nous manquons de vivre l’aventure de chaque jour. Nous nous projetons sans cesse, nous sommes agrippés à des sécurités.
- Réussir sa vie, c’est être intègre et digne.

- La société donne envie qu’on s’en éloigne pour trouver la paix au fin fond de la nature, par exemple dans un ermitage.
- Le bilan d’une fin d’existence comme recours introspectif : « Qu’aimerais-tu qu’on retienne de toi après ton passage sur Terre ? » ou encore « Suis-je satisfait ou vais-je partir avec des regrets, des frustrations ? »
- Un tour de table sur un sentiment plus personnel que conceptuel : « pour vous-même c’est quoi réussir votre vie ? ». Ce procédé a permis de donner la parole à chacun et chacune. Jusque là le débat était marqué par des idées générales et plutôt impersonnelles. Chacun a donc pu s’approprier
plus personnellement la question, sur ce tour de table.


Il y a encore beaucoup d’éléments, mais voilà en gros, ce qui est ressorti de la discussion du 2 mars 2017.

Terminons avec ce proverbe africain : « Le pied ne va pas où le cœur ne veut pas. »

Si vous avez des ajouts à faire à ce compte rendu, n’hésitez pas à nous contacter.

Rendez-vous le jeudi 23 mars 2017 à 20h30 à la brasserie de Lescure.
Le thème sera « Quelle place pour les handicapés dans notre société ? ». C’est le sujet qui a été voté à la fin du débat.

Comme d’habitude, nous n’omettons pas de préciser que ces établissements nous accueillent à condition que nous consommions au moins une boisson.
Si vous avez un petit creux, le restaurant pourra vous servir un repas. Peut-être est-il mieux de contacter le personnel en avance pour que vous soyez plus facilement reçu par le service de restauration vu l’heure du soir.

Voici les coordonnées de la brasserie de Lescure : 05 63 56 92 02

Plan Google maps :
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