mercredi 24 mai 2017

Une activité organisée par l'association Fontaine de Vie

En ce début de mai 2017, nous associons nos café-philo à l'association Fontaine de Vie dont le siège est à Hennebont (depuis l'an de grâce 2018). 

Le café philo a ainsi formé la première branche d'un arbre en croissance. 

Fontaine de vie, association à but non lucratif, a été créée selon des objectifs de partages, avec la devise "pense et oeuvre". 
Elle s'inscrit dans le mouvement pour la transition citoyenne mais aussi dans l'intention de participer au "réenchantement du monde" exprimé par les penseurs, savants, poètes et artistes de notre génération.  
Un monde où l'on parle de transdisciplinarité et de synchronicités. 

Après le déménagement en Bretagne, une pause a permis de réfléchir à une refondation. Car le projet est lourd, il s'agit de créer un habitat collectif, une sorte de "tribu" pour que les bonnes gens ne soient pas obligées de vivre en état de solitude. Un choix de vie selon le cœur. 

Ce lieu serait aussi un centre où les gens se rencontrent bien joyeusement, avec des idées plein la tête. Et le cœur en éveil. C'est donc l'occasion de l'expression des talents. 



14 Juin 2017, 20h30 - Café philo

"Ton pire ennemi est-ce toi-même ?"


Comme d'habitude, nous avons procédé à un vote à mains levées pour les sujets qui ont été proposés par le public présent lors du dernier café philo (les bienfaits de la méditation).

Le rendez-vous est donné à la Brasserie Saint-James
6, rue Camboulives 81000 Albi

Premier étage, salle de réunion.

Le lieu nous accueille gratuitement. En échange, nous aurons à prendre au moins une consommation par personne.

Nous rappelons que c'est un événement laïque, où tout le monde est bienvenu.



Compte rendu café philo LES BIENFAITS DE LA MÉDITATION

Tout d’abord, le café philo est géré de manière bénévole ainsi que les écritures de compte-rendu. Nous espérons que ces contributions soient appréciées.


Voici le compte rendu de la réunion publique autour du thème du 17 mai 2017.


Après une définition encyclopédique et étymologique du substantif « méditation », nous avons vu ce que pouvait être la méditation.

→ Entraînement, exercice de l’esprit, introspection, voyage intérieur, retour sur soi, oraison mentale, application de l’esprit à des vérités.

Le débat a manifesté les idées et questionnements suivants :

- Pensée perceptive (non-verbale, mode oriental, intuitionniste) à distinguer de pensée spéculative.

La non-spéculation fondée sur le silence immuable et ineffable : l’universel.

- Une pratique contre le stress, une pratique de détente pour le corps et l’esprit.

- Appellations et formes distinctes : méditation guidée, pleine conscience, techniques de yoga, hypnose, auto-hypnose.

- Objectif de fond : être avec soi et en soi.

- La quête intérieure est compatible avec la laïcité.

- Le bienfait indiquerait un besoin : c’est l’indication d’un objet, d’un but. Mais posons-nous la question du « pourquoi ? ». C’est peut-être la recherche de connaissance de soi, de maîtrise de la vie ou bien d’estime de soi. Cela varie selon chaque personne.

- Il y aussi ce qui est médité via le subconscient durant le sommeil.

- Existe-t-il un danger à la méditation ? Lorsque celle-ci est une action décidée par soi-même, il semblerait qu’il n’y a pas de danger.

- Des laboratoires ont étudié les états méditatifs, notamment auprès de moines bouddhistes : observation de modifications physiologiques, endocriniennes et cérébrales.

- Méditer = être présent et conscient.

- Référence à Jiddu Krishnamurti : La flamme de l’attention

- Mindfulness très à la mode, traduit par « pleine conscience ».

- Autres courants connus par les initiés : le bouddhisme chan, qui prend diverses formes. Par exemple, la pratique de gestes gracieux et dansants dans les actions du quotidien, dans les tâches ou corvées.

- Recherche de libération du mental. Mais pour aller vers quoi ? Quelqu’un répond que le but ultime est d’accueillir l’inconnu, l’inédit, le spontané, le Tao, le flot de la vie.

- Des notions reviennent régulièrement : le lâcher-prise, l’attention, la présence au présent, la contemplation, l’arrêt du mental.

- Aussi des témoignages sur des états de conscience modifiée. Des visions, des expériences plaisantes ou déplaisantes ; indescriptibles et indicibles.

- Le tabou sur l’intériorité est levé dans notre société.

- La question du sens semble être primordiale.

- Pour certaines personnes, la Vie entière est une méditation : dès lors qu’on est absolument vrai, puissamment vrai, la méditation est là, en action. C’est comme un repos dans le mouvement ou un mouvement dans le repos. Comparaison avec la propriété de l’eau…

- On ne doit pas confondre « fond » et « forme ».

- Peut-on confondre « méditation » et « méditation » ? Selon le vécu de certains, c’est identique. Selon le vécu d’autres personnes, ce n’est pas la même chose. Les états contemplatifs atteignent des perceptions complètement déliées de l’ego ou de toute illusion, d’après certaines expériences vécues.

- La méditation pour les enfants à l’école.

Une remarque : des parents exigent tout de l’école, mais ils n’exercent pas eux-mêmes leurs exigences à la maison.

- La philosophie à l’école est un bon moyen de ne pas craindre une dérive sectaire. Dès le plus jeune âge, les questions philosophiques posées au plus petits les éveillent à ce qu’ils sont et à leurs potentiels.

- La visualisation commence à être pratique courante dans certaines écoles élémentaires.

- S’emplir de la vie ou accueillir la vacuité ?

- Les bienfaits de la méditation sur les états comportementaux et relationnels. Elle a permis à des enfants et adultes de réguler leur comportement et d’être plus sereins.

- Un maître ne forme pas de disciples mais il forme des maîtres.

vendredi 5 mai 2017

Mercredi 17 mai Café philo LES BIENFAITS DE LA MEDITATION

Rendez-vous à 20h30 à la Brasserie Saint-James 
6 rue Camboulives, ALBI (bord de place Vigan)

Comme d'habitude, chacun a pu exprimer librement le souhait d'un sujet à l'issu du café philo précédent sur l'estime de soi et des autres (compte rendu). 

Le thème qui a obtenu le plus grand nombre de voix est donc : LES BIENFAITS DE LA MÉDITATION


Quant au choix du lieu de notre événement, plusieurs personnes ont exprimé le vœu de revenir au Saint James, seul endroit calme à nous prêter gratuitement une salle dédiée aux réunions et colloques. C'est situé à l'étage, donc nous ne pourrons pas honorer notre souhait de garantir l'accès à tout le monde. Cependant c'est un lieu où les boissons sont à un prix raisonnable et où la salle ne présente pas d'inconvénients au niveau du bruit. 

Revenons aux bienfaits de la méditation. Geneviève se chargera de l'introduction. Vous êtes bienvenus pour ce débat d'idées, cet échange convivial autour de la question.

N'oublions pas qu'on nous prête une salle gratuitement et, qu'en contrepartie, nous aurons à prendre au moins une consommation. 
Merci de votre compréhension. 

jeudi 4 mai 2017

Compte rendu café philo L’ESTIME DE SOI ET DES AUTRES


Bonne ambiance, comme d’hab. Un peu bruyant par contre, car cette fois-ci la brasserie était quelque peu animée (ambiance festive au bar).

Voici les idées qui sont ressorties. C’est un résumé.


  • Estimer = évaluer
  • Il y a l’estime envers soi, l’estime qu’on inspire aux autres, l’estime adressée aux autres et l’estime venant des autres.
  • Pour Freud, c’est une question de narcissisme.
  • Le rôle central de la confiance en soi mais aussi de la connaissance de soi avec objectivité. Ne pas avoir peur de l’introspection.
  • La question de l’amour de soi.
  • Comment maintenir et développer l’estime de soi. Un défi à surmonter.
  • Comparaison et relativité, avec les notions de bien/mal, inférieur/supérieur.
  • S’aimer suffisamment pour s’appartenir et oser être soi, indépendamment des standards établis autour de soi.
  • Capacité d’acceptation de l’erreur et d’acceptation de ce qu’on est puis de ce qu’on a été.
  • Les possibilités de chute, de vacillation de l’estime de soi.
  • Les conséquences de l’idée de perfection, notamment selon la vision partagée par une ethnie.
  • Se rendre utile au groupe = se valoriser
  • Les conditions de l’éducation et du soin parental => développement et équilibre de la personne
  • Miroir relationnel : on estime les autres à la même mesure que l’on s’estime à soi.
  • Les conditionnements imposés par le groupe, par la société.
  • Nécessité primordiale de la solitude sur son chemin de vie individuel : c’est la valorisation de la singularité de chaque individu.
  • La course après le « soi » permanente, souvent sans résultat. Certainement par manque de réalisme et d’acceptation.
  • Les dons. Bien souvent on les renie ou on ignore ses propres talents.
  • Peut-on sortir de la condition humaine ? Jusqu’à quel niveau ?
  • Difficulté dans la juste estime de soi à partir de ce qu’on est profondément : on s’interdit sa propre grandeur.
  • Une mauvaise estime de soi peut conduire au suicide (symbolique ou réel).
  • Le narcissique brillant réussit anxieusement à se faire aimer, dans une relation névrosée.
  • Le verbe « vouloir » est très répétitif dans notre société, cela dès la petite enfance. On remarque aussi que l’enfant fait beaucoup de mimétisme : il veut ce qu’ont les autres. Mais en son for intérieur, est-ce cela qu’il veut ?
  • La capacité de résilience vient du fait d’assumer sa propre force en état de solitude, débarrassé du besoin d’approbation des autres et du besoin maladif de reconnaissance.
  • On observe le reniement plus ou moins inconscient de la grandeur et des potentiels de l’individu, dès lors que celui-ci s’évertue à rester fidèle à l’identité familiale et culturelle (ou cultuelle) à laquelle il appartient. Ça peut être aussi l’interdit de dépasser les souffrances ou ignorances d’un noyau familial.
  • Nécessité de « sage relativisme » : ne pas prendre son cas pour une généralité. L’expérience vécue en soi n’est pas la même chez les autres, ni même les capacités de compréhension ou de lucidité.
  • Danger du regard biaisé, c’est-à-dire à la lumière de ses propres logiques. Ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas pour l’autre en un instant T. Il est dangereux de projeter sur les autres ce qui est vrai pour soi : ça génère du jugement voire de la persécution.
  • Il est plus sage d’accepter la différence même sans comprendre.
  • L’impact indélébile des paroles négatives.
  • Prophétie auto-réalisatrice à l’école : des chercheurs avaient fait croire à une enseignante que ses élèves étaient des surdoués, ces élèves qui étaient issus de quartiers défavorisés. Sous l’influence de l’intelligence émotionnelle et du rapport affectif alors changés, les enfants ont montré des résultats plus que satisfaisants.
  • Remplacer « perfection » par « suffisance » : c’est pouvoir se sentir comblé quand on se rend compte que tout est là et qu’on n’a besoin de rien.
  • Parabole du papillon : la chenille rampe, passe par des phases de mutation et devient un joli papillon éternel.
  • Déconstruction ? Oui si cela veut dire qu’on ne souscrit plus à ce qui n’est pas en accord avec soi quand on s’écoute.
  • La notion de sécurité. Cette recherche permanente de réponses à l’extérieur de soi ou d’une assise de certitudes.
  • Un travail à faire sur la culpabilité. Cette dernière est par ailleurs une invention humaine.
  • Peur de ne pas être aimé, peur de ne pas exister = frustrations => peur de grandir, blocage.
  • L’estime, par où ça passe, tout compte fait ?
  • Être beau ou belle obéit à la loi de la relativité. À la même mesure qu’on se trouve beau, rayonnant et en respect de soi-même, on sera estimé en que tel. Il y a là un rapport au charisme de la personne.
  • Retrouver le chemin de l’estime de soi grâce à l’amour et au regard bienveillant d’une personne aimante, c’est possible.



Terminons avec cet aphorisme :


« Qui a trouvé son cœur a trouvé la paix. »

mercredi 29 mars 2017

Mercredi 26 avril à 20h30 - Café philo L'ESTIME DE SOI ET L'ESTIME DES AUTRES

Ce thème sera introduit par Florent. 
Le débat est ouvert à tout public. L'événement est gratuit. Comme c'est une brasserie qui nous accueille, nous avons l'obligation de consommer au moins une boisson. 

Le lieu en question est la Brasserie de Lescure (galerie Leclerc, rocade Nord Albi). Par rapport à ses heures d'ouverture, la date initialement prévue doit être repoussée d'un jour. Au lieu du mardi 25 convenu, nous tiendrons donc notre événement le mercredi soir à 20h30.


Si vous souhaitez inscrire notre événement sur vos réseaux de sorties (Amiez, OVS, etc.), veillez à préciser que ce n'est pas une sortie d'Amiez mais un café philo (cela pour éviter tout amalgame) et de limiter le nombre d'inscrits à 6 personnes, car la brasserie met à notre disposition des tables pour un maximum de 20 personnes. 

Toute personne souhaitant participer à cet événement est bienvenue, avec ou sans inscription


Merci de votre compréhension. 

Nous vous informons de la publication d'un nouvel article présentant la charte, celle que nous citons au début de chaque café philo.



Bienvenue à tous et à toutes !


Lynn et Florent

Compte rendu café philo "Quelle place pour les personnes handicapées dans notre société?"

(Téléchargeable ici en fichier pdf)



Encore une fois une soirée très enrichissante et conviviale. Nous étions une vingtaine de personnes. Le nouveau lieu qui nous a accueillis s’est avéré tout à fait adapté à notre besoin puisqu’il dispose d’un grand parking devant l’entrée et qu’il se trouve en rez de chaussée, accessible donc aux personnes dont la mobilité est réduite. Bien que des personnes soient du centre-ville d’Albi et que nous comprenions qu’elles préféreraient un endroit plus proche pour elles, nous ne pourrons pas contenter tout le monde. Nous avons étudié la question.

Il est finalement convenu que nous continuerons à organiser les café philo à la Brasserie de Lescure qui nous a si gentiment accueillis. Le propriétaire des lieux est prêt à nous ouvrir ses portes à nouveau.
Le fait est que le mardi 25 avril, date que nous avions convenu ensemble pour le prochain café philo, est un jour de fermeture nocturne pour cette brasserie. Son horaire du mardi ne correspondant pas aux heures de nos événements ; nous vous informons donc que nous repoussons le prochain café philo au mercredi 26 avril. L’heure du rendez-vous reste la même : 20h30.

Une parenthèse : nos événements se déroulaient généralement le jeudi mais nous modulons nos dates en fonction des organisateurs d’autres événements de même genre. Nous essayons d’éviter de tomber sur la même date, donc cette fois-ci notre café philo se produira un mercredi.

Ainsi le 26 avril, notre café philo portera sur le thème qui a été voté : « L’estime de soi et l’estime des autres ».



Le compte rendu


À présent, voici un petit résumé des idées relevées lors de la discussion publique du 23 mars sur la place des personnes handicapées dans notre société. Il se peut que des idées entendues autour de la table soient manquantes, alors nous précisons qu’il s’agit seulement d’un compte rendu très concis. Nous énumérerons les informations sans ordre précis, point après point.

- Face à l’étranger : On craint ce qu’on ne connaît pas.
- Sur l’attitude face aux gens différents : Chez certains l’effort est plus naturel que chez d’autres pour communiquer avec les personnes handicapées.
- C’est l’environnement qui est inadapté et non la personne. Pour que l’handicap n’existe plus, il suffit de procéder à des aménagements.
- Différence entre « handicap » et « infirmité ».
- Oser demander de l’aide, ne pas avoir honte de ses faiblesses. Exemple : un malvoyant qui demande une aide à un passant.
- Préférence de l’expression « en situation d’handicap ».
- Les hauts potentiels intellectuels (surdoués et zèbres) : ceux qui sont dans le « plus », le « trop » (émotionnellement submergés, en sentiment de décalage sociétal).
- Question de la reconnaissance du statut de personne handicapée, souvent pour pouvoir travailler.
- Le sentiment de vivre aux crochets de la société.
- L’handicap formaté : il faut avoir une allure d’handicapé pour être considéré comme ayant droit.
- Difficulté pour soi, pour l’Autre et pour la famille.
- La problématique du mot « normal », ou de l’expression « comme tout le monde ».
- Différence entre protectionnat propre à la France et fonctionnement d’autres pays… Dysfonctionnements en France mais beaucoup de mesures quand même. Dans certains pays, les aides n’existent pas ou elles sont très faibles. D’où la mendicité comme seul moyen de subsistance pour les personnes handicapées.
- Les autres, les gens dits « normaux » peuvent avoir une attitude de méfiance lorsqu’on leur demande de l’aide.
- Législation : code de l’urbanisme et de la construction de l’habitat. Depuis 1972, aménagements obligatoires pour les handicaps moteurs, obligatoires (sans sanction, donc peu ont appliqué cette exigence).
Depuis 2010 tous les logements à louer doivent être accessibles aux personnes handicapées (dimensions de portes, etc.).
- Dans notre société, deux choses sont génératrices d’handicap :
La capacité de jugement / comparaison des personnes qui vous entourent ou que vous rencontrez ;
Et le devoir d’être ambitieux et de participer à la course à la réussite.
- Le rêve d’accomplissement diminué, par exemple sur le plan professionnel.
- Obligation d’embaucher des personnes handicapées : des entreprises préfèrent payer des pénalités plutôt que d’embaucher des personnes handicapées, étant donné que ces dernières peuvent rester à vie dans l’entreprise.
- Existence d’entreprises adaptées : ESAT (ancien CAT) qui sont des ateliers protégés.
- Depuis que la Cotorep est devenue la MDPH, les subventions sont moindres.
- Se mettre à la place de l’Autre sera toujours un exercice plus ou moins difficile.
- Des films : « Mistral Gagnant » (enfants malades) ; « Papillon ».
- Souvent il est possible de tirer un atout d’un handicap.
- Si nous étions plus évolués en tant qu’espèce humaine, nous regarderions les gens autrement : dans les yeux et non dans les apparences. Ainsi, il n’y aurait plus de clivage entre « normal » et « pas normal ».
- Document recommandé dans le public : « La notion de handicap et les représentations qu’on en a ».



L’introduction qui a été donnée par Lynn (moi-même) :


Nous précisons que nous nous référons ici à notre modèle de société, le modèle standard communément accepté dans cette région du globe.
En admettant que la société est autre chose que nous-mêmes, elle est synonyme de « grille administrative fonctionnelle » selon mon expression. Elle institutionnalise les rapports entre individus, leur donnant à tous une classification, un étiquetage. Cela au risque de créer une diabolisation de la différence en quelque sorte, une marginalisation de la personne dès lors qu’elle ne répond pas aux impératifs de travailleur et de consommateur, critères posés par les diktats établis à l’échelle d’une nation. À cette échelle-là, trop vaste d’ailleurs, l’individu ne sait plus où trouver sa place, pour deux raisons qui me viennent à l’esprit à ce jour :
- on est réduit à un numéro dans un dossier administratif ou/et médical
- la famille humaine cesse d’être une famille parce qu’on ne sait pas rendre le monde petit dans notre actuelle société.
Où donc trouver sa place quand on n’entre pas très bien dans le modèle préconçu ?

Cette question peut ouvrir un débat sur la façon dont nous pourrions vivre localement pour que chacun trouve sa place au sein de la famille humaine.

Puisque nous parlons aujourd’hui des personnes handicapées, nous pouvons considérer le sujet sous divers angles, par exemple, ceux auxquels je pense :

- l’aide sur le plan matériel, les aménagements, les facilitations…

- l’attitude psychologique de l’individu atteint d’une limite, quelle qu’elle soit, une limite handicapante. En effet, beaucoup d’interrogations existentielles peuvent subvenir : pourquoi ? Suis-je bon à rien ? Est-il préférable pour moi de mourir ? Ai-je le droit au bonheur ? Vais-je me résigner ? Quel est mon champ des possibles s’il est réduit à néant ? Ou la comparaison aux autres gens, que l’on envie. Etc.
Ou la force d’exister malgré tout. Nous pouvons dans ce cas citer des personnalités lourdement handicapées et qui sont arrivées à de hauts niveaux de reconnaissance : Stephen Hawking (éminent physicien cosmologue paraplégique), Nick Vujicik (sans jambes et sans bras, conférencier écrivain ayant fondé une famille), etc.
Je compte sur vous pour alimenter ce sujet.
Petite parenthèse, je vous recommande un film sublime si vous ne l’avez pas déjà vu : le titre est « intouchable ». Il illustre la façon dont un handicapé cesse de se sentir handicapé ou d’être une demi-personne lorsqu’il rencontre un individu qui s’adresse à lui sans attitude de compassion ni de pitié ni de condescendance.

- Ensuite l’attitude des autres : certains se sentent gênés et évitent de s’impliquer avec les handicapés, alors que d’autres veulent travailler dans le milieu handicapé, et que d’autres encore estiment la personne handicapée autant qu’une personne valide, sans différenciation et sans éprouver de gêne.

- Les associations, les organismes, la reconnaissance, le statut…

- Les diagnostics limitatifs...

Enfin, qu’est-ce qu’un handicap ? Cela peut prendre plusieurs noms. Une invalidité plus ou moins grande, une fragilité, physique ou psychologique.


Quelle est votre attitude face à l’handicap des autres ?
Ou bien votre attitude face à vos limites ou vos handicaps ?